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Nouvelle année : J’entends ce qui se passe dans le monde. Et je me demande si notre action n’est pas dérisoire face aux attentats, aux violences, aux guerres ? Et au final, je me dis que non, non seulement notre action est utile, mais qu’en outre j’en suis fier ! Fier des prises de position de MG France qui ne défend pas les médecins généralistes et la médecine générale libérale de manière obtuse et étriquée, mais qui souhaite apporter sa contribution intelligente à l’amélioration de notre système de soins. Dans un monde où tout part dans tous les sens, je souhaite poursuivre ce rêve et « je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns ». (Jacques Brel)
Le bureau : Être présent partout où cela peut être utile à la médecine générale. Ce que nous avons fait en 2016 et continuerons en 2017. Participation à la création de la FSP, Fédération des Soins Primaires. On pense à la CNAM aussi, où les négociations « post conventionnelles » sur la rédaction des premiers avenants ont rapidement repris. Les sujets sont divers : médecin traitant de l’enfant, ROSP endocrino, plaies chroniques ou encore insuffisance cardiaque. Ça part un peu dans tous les sens, et la volonté d’autres spécialités d’effectuer un petit rattrapage n’est jamais bien loin. C’est tellement humain. Mais il existe d’autres lieux où notre présence est requise : FAF PM qui finance, avec nos cotisations, une partie de notre formation, ANSM (Agence Nationale de la Sécurité du Médicament), CNPL (Chambre Nationale des Professions Libérales) pour n’en citer que quelques uns. Ne pas laisser de place vide qui sera automatiquement occupée par quelqu’un d’autre si nous n’y sommes pas. Et pas toujours dans l’intérêt de la médecine générale. Des rencontres, encore et toujours. Participation au Congrès du SNIIL, en Guadeloupe. Cela nous a permis d’aller rencontrer nos amis ultra marins, dynamiques et plein de volonté de faire, mais quelquefois un peu isolés. Et l’UNPS, l’union nationale des professionnels de santé. Un espace libéral où tout le monde s’aime, tout le monde s’apprécie, tout le monde pense à la grande et belle communauté libérale et n’a qu’une envie, avancer ensemble. Non, je déraisonne.
Elections 2017. Arrivant du diable Vauvert et surprenant tout le monde, c’est donc François Fillon qui portera l’étendard de la droite aux prochaines élections. Je crois qu’il est encore un peu tôt pour porter un jugement sur le programme du bonhomme. Mais ce que j’ai pu en lire a, pour les petits médecins qui soignent les petites maladies, des allures d’épouvantail. J’en ai discuté avec un médecin de SOS qui se vantait, se félicitait même, de l’influence que le SML avait eue sur ce programme. Ah bon ? c’est vous qui avez écrit ça ? Le panier de soins, la non prise en charge du petit risque, c’est pourtant la mort de votre manière d’exercer la médecine ! Un peu interloqué, c’est promis, il va lire le programme. Ceci dit, j’attends avec intérêt de voir comment Fillon et ses conseillers vont se sortir de la situation mortifère dans laquelle ils se sont mis tous seuls. Un autre qui est tout aussi rigolo, c’est notre ami Manuel Valls. Dans son programme il reprend une proposition de MGF, supprimer le ticket modérateur pour le premier recours. Quel dommage qu’il n’ait pas été Premier Ministre, il aurait pu le faire !
La réputation des auvergnats est-elle usurpée ? : En voilà un qui a tout compris ! Le maire de Clermont Ferrand a décidé d’instaurer une taxe de 1250 € par an pour que les médecins généralistes de sa ville puissent faire des visites sans que les agents du guet de la ville les verbalisent. Oui, il a tout compris à l’intérêt de ses administrés. Parce que je serais Clermontois j’expliquerais haut et fort à mes patients âgés et invalides qu’ils peuvent se « frotter » pour que je vienne les voir à domicile ! Mais au fait, peut être que Monsieur le Maire, socialiste bien évidemment, pense peut-être que la visite du médecin est déjà passée à 60 € et que taxer les derniers dinosaures qui font encore des visites n’est que justice. Le sot !
Le tiers payant rend-il schizophrénique ? Il semble que ce soit un fait avéré : une grosse majorité des médecins, toutes spécialités confondues, serait opposée au tiers payant. Bon ! Mais, quand on regarde les chiffres, on est tout chiffonné : en début d’année, 67 % des généralistes et 77 % des autres spécialistes le pratiquaient pour les patients en ALD ; et sur les chiffres de novembre, cela progresse encore, les généralistes ayant pratiquement rejoint le niveau des autres spécialistes. Mais, c’est sûr, les médecins sont opposés au tiers payant !
Quand l’histoire bégaye : Souvenez-vous, en 1984 : les spécialistes de la CSMF prétendent dicter aux généralistes le montant de leurs honoraire. Ce qui crée un certain émoi et aboutit au final à la création de MG France. En 2016, les généralistes de la CSMF, nouveau nom de l’UNOF, auraient trouvé beaucoup d’intérêt à adhérer à la FSP (fédération des soins primaires), mais les (vrais) spécialistes de ce syndicat diront au mois de mars prochain si cela est possible ou non, s’ils autorisent les omnipraticiens à pratiquer la chose ! Les Généralistes de la CSMF deviendront-ils bientôt majeurs ?
Bonne semaine
Bernard Plédran
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